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Interventions parlementaires contenant populis* à la Chambre des représentants belge d’octobre 2006


Est-ce que les député·es à la Chambre des représentants en Belgique utilisent le mot populisme et ses dérivés ? Pour répondre à cette question, l’outil développé par le data scientist, Robin Devooght (robin.devooght@mailo.com, a été utilisé. Cet outil est décrit dans la section Ressources du site.


La recherche a été lancée pour les termes suivants, étudiés dans le cadre du projet TrUMPo, en français et en néerlandais : populiste, populistes, populisme, populismes, populisme, populismes, populismen, populist, populisten, populistisch, populistische. Quels sont les résultats ?


Plus de 300 interventions en séance plénière à la Chambre contiennent l’un de ces termes sur la période de 15 ans couverte par l’outil. On peut tout d’abord se demander si l’usage a évolué au fil du temps. Le graphique suivant montre que, sur la période étudiée (de 2006 à 2021), il y a un usage croissant de populis* à la Chambre des représentants en Belgique, avec un pic pour l’année 2018 et ses 62 interventions, pour une moyenne annuelle d’un peu plus de 21 interventions.





Plus précisément, parmi ces 347 interventions, 282 interventions d’un·e parlementaire contiennent une fois un de ces mots, 47 en contiennent deux, 11 trois, 3 quatre, 3 six et 1 huit, à savoir : « populistisch, populistisch, populistisch, populisme, populisme, populisten, populisten, populistisch ». Dans les 282 interventions qui contiennent une seule utilisation de populis*, le tableau indique quelle est la forme exacte utilisée. Il ressort ainsi que la forme populisme est celle qui a été la plus mobilisée (en français et en néerlandais).


Au-delà de la forme utilisée, l’utilisateur ou l’utilisatrice est une donnée intéressante. Les 347 interventions proviennent de 132 parlementaires : 65 avec un usage unique, 24 avec deux usages, 48 avec trois, 9 avec quatre, 3 avec cinq, 4 avec six, 3 avec sept, 2 avec huit, 2 avec neuf. Quatre parlementaires en ont fait usage dans plus de dix interventions : Daniel Bacquelaine (MR) dans 11 interventions, Raoul Hedebouw (PTB-PVDA) dans 12, Kristof Calvo (Groen) dans 16 et Charles Michel (MR) dans 17.


Si l’on considère le genre des parlementaires, on observe que 37 députées (28 %) pour 96 députés (72 %) ont utilisé au moins une fois un de ces mots. Si l’on regarde le nombre d’interventions, 78 (sur 347) proviennent de députées, soit un peu plus de 20 %,ce qui signifie qu’elles utilisent proportionnellement un peu moins ces mots dans leurs interventions.


Enfin, le tableau suivant permet d’observer cet usage pour chaque parti. Le nom du parti est celui utilisé en mars 2022. Il faut garder à l’esprit que les chiffres qui sont donnés dans les tableaux ne sont pas normalisés par rapport au nombre total d’interventions prononcées par une personne ou un parti. Dans les chiffres présentés ici, on ne trouve cependant pas des différences fortes entre les partis, ni entre néerlandophones et francophones.


Que retenir de ces quelques chiffres relativement bruts ? Premièrement, les termes populis* sont assez peu utilisés à la Chambre (en moyenne lors d’une vingtaine d’interventions par année). Deuxièmement, ils le sont, au moins une fois, par un relativement grand nombre de parlementaires issu·es de tous les partis – même si quelques parlementaires les utilisent beaucoup plus fréquemment. Troisièmement, l’usage dans le temps augmente. Dans la première moitié de la période étudiée (2006-2013), on trouve le terme dans un peu moins de 14 interventions en moyenne, tandis que dans la seconde moitié (2014-2021), cette moyenne monte à près de 30 interventions.


Mais la question qui demeure est ce qui se cache derrière l’usage des termes populis* au parlement : de qui et/ou de quoi parle-t-on ? Une telle analyse est l’objet du projet de recherche TrUMPo. À suivre donc…

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